Pourquoi Lumalter ?

Lumalter (lumière sur les alternatives) a été créée pour aider les structures de l’ESS et celles dans l’esprit de l’Économie Solidaire et Sociale à créer des vidéos pour leur communication.

La vidéo, vraiment ?

Investi dans la transition écologique et aspirant à un autre monde, j’aurais toutes les raisons de rejeter la vidéo.

Car ce média, ça n’est ni très low tech, ni très écologique, ni très alternatif. Le numérique commence à peser très lourd dans la consommation des ressources et de l’énergie. Son poids écologique dépasse aujourd’hui celui des transports. Et pourtant…

Voici les trois bonnes raisons qui m’ont décidé à lancer Lumalter.

1- Le monde a besoin d’alternatives

Nous connaissons les urgences écologique, climatique, sociale… Pourquoi n’embarquent-elles pas plus de gens dans les transitions ?

Chaque jour, je rencontre des gens qui, eux aussi, aspirent à un autre monde, d’autres façons de faire, de travailler, de vivre, de consommer…

Mais iels ne savent pas comment faire, iels ne savent parfois même pas que c’est possible. Pris dans les tracas quotidiens, dans le flux des « informations » des mass medias, ils n’ont pas encore vu que d’autres ont déjà emprunté d’autres chemins. Leur montrer les alternatives est un devoir, un moyen de les aider à trouver la voie à laquelle iels aspirent et de les entraîner dans la transition.

Montrer l’exemple n’est pas le meilleur moyen de convaincre, c’est le seul.
Mahatma Gandhi.

2- Ne pas laisser Internet aux réactionnaires

Dans un numéro de son podcast « le code a changé » (France Inter), Xavier Delaporte se demandait si Internet était de droite ou de gauche (ou disons progressiste ou conservateur).

Je sais que c’est une question un peu absurde, un peu comme se demander si le foot est de droite ou de gauche, ou quelle est la surface de Dieu, comme voulaient faire les pataphysiciens

En même temps, c’est une question qui fait écho à une impression qu’on est nombreux à ressentir. L’impression que progressivement, les utopies dont était porteur l’Internet – la participation, l’horizontalité, l’émergence des voix minoritaires – s’étaient dissipées et que les voix qu’on y entendait le plus étaient celles des marchands, des réactionnaires, des complotistes etc.  

Il interroge la chercheuse Jen Schradie, autrice du livre The revolution that wasn’t. Celle-ci estime qu’Internet favorise ceux qui ont les moyens de l’exploiter. Moyens en termes de connaissances, de savoir-faire pour créer des contenus et de moyens financiers pour en faire créer. Donc, les gens de pouvoir et d’argent, c’est-à-dire rarement les plus… disons… attentifs à la planète et aux peuples qui l’habitent.

Nous devons contribuer à rendre aux alternatives une visibilité sur Internet afin que celui-ci ne devienne pas un espace (trop) majoritairement occupé par les conservateurs et les puissances délétères de l’argent.

3- les alternatives ont besoin de se faire connaître

Dans les projets qu’on voit émerger, aboutir et réussir, ce ne sont hélas pas toujours ceux qui sont les plus utiles, les plus humains, les plus résilients, ni ceux portés par les plus belles personnes qui réussissent le mieux. Ce sont – parfois hélas – souvent ceux qui ont une communication efficace.

Pour que vivent et se développent les belles alternatives, elles ont besoin de se faire connaître, d’entraîner des adhésions, de se rendre incontournables aux yeux des décideurs, des financeurs, des législateurs, de leurs clients, partenaires, futurs collaborateurs·trices…

Ainsi, j’ai décidé d’apporter mon savoir-faire à celles et ceux qui portent des alternatives et bâtissent le monde de demain, et à celleux-là seulement.

Les services de Lumalter sont donc réservés aux structures de l'ESS et à celles qui œuvrent dans l'esprit de l'ESS.

Et si vous n’êtes pas vraiment sûr·e d’entrer dans ce cadre, n’hésitez pas à nous le demander.

Pourquoi donc la vidéo ?

La vidéo n’est pas – et de loin – le seul moyen de communiquer ses projets et actions, sur Internet et ailleurs. Mais à coté du texte et des photos, elle a pris une place croissante sur Internet. Aujourd’hui, les plus jeunes (et pas qu’eux) regardent bien plus de vidéos qu’ils ne regardent la télévision.

Si le texte comporte de nombreux avantages (dont le référencement), la vidéo, quand elle est bien réalisée, a un impact beaucoup plus important. Elle sera facilement partagée, elle offre tout un langage qui permet de jouer aussi bien sur le rationnel que l’émotionnel, ce qui, pour être fait à l’écrit, demande un sacré talent de plume. Elle peut montrer en quelques minutes ce qu’un long texte peinerait à décrire. Et, il faut l’admettre, elle est souvent plus plaisante à regarder, demande moins d’efforts de la part du spectateur qu’un texte écrit, sauf si ce dernier est de haute tenue littéraire.

Elle permet surtout une chose importante aujourd’hui : l’incarnation. Les descriptions d’un projet, d’une entreprise, d’actions peuvent être émouvantes, mais la vidéo permet au spectateur de voir et d’entendre et crée une familiarité avec le sujet et ses acteurs. Pour atteindre la même chose à l’écrit, il faut là encore un sacré talent de plume… et des textes longs.

La vidéo n’assurera pas à elle seule votre communication, mais se passer de cet outil aujourd’hui, c’est prendre le risque que celle-ci perde beaucoup d’efficacité.